THIEL CS1 .7 | Test complet

Friday, April 4, 2025
THIEL CS1 .7 | Test complet
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THIEL CS1 .7 | Test complet

THIEL CS1 .7

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La recherche et le développement entrent pour une bonne part dans la conception des enceintes acoustiques Thiel, avec, en tout premier lieu, la réalisation de transducteurs à partir d’une page blanche. La toute nouvelle CS1.7 en est un brillant exemple.

Le constructeur américain vient de remplacer la Thiel CS1.6, au terme de onze ans de bons et loyaux services chez de nombreux audiophiles du monde entier. Elle remplaçait la CS1.5, la voilà remplacée, à son tour, par la CS1.7. La série CS1.x se caractérise par sa conception à deux voies, deux haut-parleurs et évent bass-reflex. Si l’esthétique générale, telle que la forme de l’enceinte et l’emploi d’un cache magnétique recouvert de tissu, ne varie pas beaucoup, les transducteurs concrétisent de nouvelles idées techniques.

Une colonne peu encombrante

Disponible en trois finitions différentes, cette colonne n’occupe que peu de place au sol. En revanche, elle atteint près d’un mètre de haut. Outre la détermination du volume acoustique nécessaire au boomer, le constructeur a dessiné un évent bass-reflex sortant des sentiers battus, bien qu’il reprenne le principe de celui de la CS1.6, sous l’aspect d’une fine ouverture verticale. Ce concept favorise l’écoulement d’air entre l’intérieur du coffret et l’extérieur, en évitant la création de turbulences. L’ébénisterie reprend les standards à l’efficacité reconnue de la marque. Les flancs de 2,5 cm d’épaisseur soutiennent le baffle, épais de 5 centimètres. Son inclinaison, sur un plan vertical, optimise d’une manière élégante la réponse en phase acoustique entre le boomer et le tweeter. Cet aspect et quelques autres paramètres s’associent en vue d’obtenir la meilleure définition possible, sachant que le soin apporté à cette mise en phase améliore la cohérence en réponse impulsionnelle, et rend le fonctionnement des deux haut-parleurs plus complémentaire aux alentours de la fréquence de transition, fixée à 5 kHz. En pratique, cela donne un spectre harmonique plus fidèle, des sons transitoires mieux définis et une meilleure focalisation des sources dans un espace sonore en trois dimensions.

Des transducteurs performants

Thiel a revu sa conception de la CS1.6 en fondant les bases des transducteurs de la CS1.7. Ainsi, la membrane du boomer, de 165 mm de diamètre, a reçu des bossages disposés en étoile, afin d’augmenter la rigidité de la feuille d’aluminium ainsi façonnée, à la suite de milliers d’heures de mesures, grâce à un interféromètre laser. Cette membrane, s’inspirant de celles des boomers de la célèbre CS3.7, est mise en mouvement par une bobine courte, mais large (7,62 cm) installée dans un long entrefer, ce qui exclut le risque de la voir sortir du champ magnétique, un phénomène qui aurait généré de la distorsion. De plus, l’aimant a été installé à l’intérieur, une astuce rendue possible par l’emploi du néodyme, bien plus compact qu’un tore en ferrite, et surtout bien plus homogène en termes d’orientation du champ magnétique. Ce transducteur peut monter jusqu’à 10 kHz, repoussant les toniques au-delà de la bande passante utile. En règle générale, le recouvrement de deux haut-parleurs s’effectue sur une octave. En pratique, pour une fréquence de transition fixée à 5 kHz, on peut donc en déduire que le boomer peut, sans filtrage, monter jusqu’à 10 kHz, tandis que le tweeter descend à l’octave inférieure, soit 2,5 kHz. Ce modèle à dôme d’aluminium de 2,5 cm de diamètre voit sa réponse linéarisée par l’ajout d’une pièce de phase devant la membrane. Son moteur comprend un double aimant en ferrite, afin d’améliorer la rapidité en réponse impulsionnelle du tweeter. Les caractéristiques époustouflantes en champ libre du boomer et du tweeter, et surtout leur linéarité, ont simplifié le filtrage de l’enceinte, puisqu’une pente de 6 dB par octave a suffi. Il en résulte des rotations de phase maintenues dans une étroite fourchette de ± 10° et une réponse en fréquence tenant dans ± 2 dB entre 50 Hz et 20 kHz.

Fabrication et écoute

Construction : Très effilées et racées, les CS1.7 s’intègrent facilement dans tout environnement grâce à un WAF optimal : elles ne prennent que peu de place au sol et leurs supports garantissent une excellente stabilité. L’ébénisterie à la finition irréprochable se décline en trois essences : cerisier, frêne noir ou noyer.

Composants : Cette nouvelle enceinte acoustique accueille deux nouveaux transducteurs à membranes métalliques signés Thiel, conçus à la suite de milliers d’heures de recherche et développement, ne nécessitant qu’un filtre du premier ordre (6 dB par octave). Le bi-câblage n’a pas son utilité sur la CS1.7, ce qui explique la présence de deux bornes universelles seulement, à la base du coffret.

Grave : Ce registre donne une impression de grande liberté, d’aération. Les boomers associés à leurs évents bass-reflex à décompression laminaire, sur leur large embouchure, descendent dans les basses avec une précision remarquable, une belle linéarité et une absence totale de coloration. Lorsqu’on augmente le volume, ce registre conserve la même stabilité et la même propreté qu’à faible volume : des prouesses ont été établies dans la réalisation du boomer !

Médium : L’absence de coloration remarquée dans le registre grave est à l’image du naturel de retranscription de la bande du médium. Le fait que les membranes soient métalliques, tant pour le boomer que le tweeter, chacun diffusant une partie du médium, n’influe pas sur le naturel des timbres restitués, d’une finesse remarquable. En dépit de la sensibilité très moyenne de ces nouvelles Thiel, on perçoit les évidents changements de géométrie des salles de concert, au gré des enregistrements. En effet, si l’on perçoit bien les dimensions de la salle de concert où a été effectué l’enregistrement de l’orchestre symphonique de Russie pour l’œuvre Gogol Suite d’Alfred Schnittke, on ressent avec autant de bonheur l’acoustique du petit studio d’enregistrement dans lequel le bluesman Ted Hawkins a enregistré ses morceaux en direct avec ses musiciens, en l’absence de tout réenregistrement ultérieur de pistes supplémentaires.

Aigu : La cohérence sonore se vérifie jusque dans l’extrême aigu, dans une absence de distorsion audible, et ce, quel que soit le niveau d’écoute. À n’en pas douter, ces Thiel CS (pour Coherent Source) n’usurpent pas le patronyme que leurs concepteurs leur ont attribué. Rarement un tweeter à dôme métallique n’aura montré autant d’expressivité et de nuances musicales.

Dynamique : En dépit d’une sensibilité très moyenne de 87 dB/W/m, les CS1.7 présentent une dynamique très satisfaisante, y compris sur certaines plages musicales, choisies pour leurs pianissimi qui seraient inaudibles si l’on ne poussait pas le volume. Dès que le niveau sonore d’écoute est ajusté, les Thiel se montrent vivantes et imperturbables sur le paramètre de distorsion, qu’elles maintiennent au plus bas, quel que soit le volume d’écoute, tout en respectant la dynamique originelle de l’audiogramme.

Attaque de note : Que peuvent donner, en théorie, des membranes rigides et légères mues par de larges bobines baignant dans un puissant champ magnétique et disposées en vue d’obtenir une cohérence de phase optimale ? Réponse : des Thiel 1.7 et leurs très bonnes attaques de notes, renforçant le caractère dynamique de ces enceintes dont la discrétion n’est que physique et pas sonore, tant leur réalisme suscite une admiration de tous les instants.

Scène sonore : Les Thiel CS1.7 diffusent le son en trois dimensions en raison de leur caractère vif (pour peu qu’elles reçoivent suffisamment de watts), précis et de leur excellente réponse en phase. En conséquence, la scène sonore restituée par les Thiel épouse celle que l’ingénieur du son a élaborée, en véritable stéréophonie qui, dans l’acception première du terme, signifie « son en relief » et pas « deux voies »…

Transparence : La superbe restitution des petites dernières du constructeur américain marque leur personnalité en respectant, avec authenticité et musicalité, tous les enregistrements qu’on leur demande de diffuser. Les transducteurs, d’excellente facture, ne présentent aucune coloration, aucune tonique venant perturber la grande variété de timbres que nous leur avons infligée durant les tests.

Qualité/prix : Les tests d’écoute ont donné des résultats au-delà des espérances, pourtant élevées, au préalable, lorsque l’on analyse des Thiel. En conséquence, la somme qu’il faudra investir dans une paire de CS1.7 frise la bonne affaire, l’aubaine, voire l’offre que l’on ne saurait refuser. À l’instar des autres modèles de la gamme, le tarif des nouvelles venues s’avère raisonnable en regard des prestations musicales obtenues.

Verdict

Les Thiel CS1.7 remplacent les CS1.6 en portant leurs performances musicales à un degré supérieur. Très musicales, nuancées et vivantes, en dépit de leurs petits 87 dB de rendement, sveltes, élégantes et peu encombrantes, elles trouveront une place dans tout salon d’audiophile désireux de faire un pas de plus dans la transparence musicale sans se ruiner.

Fiche technique

Origine : Etats-Unis
Prix : 4 400 euros la paire
Dimensions
(avec supports et cache) :
35 x 38 x 97,7 cm
Poids : 23 kg
Réponse en fréquence :
52 Hz à 20 kHz ± 2 dB
Sensibilité : 87 dB/1 W/1 m
Puissance admissible :
de 100 à 400 W sous 4 ohms
Impédance nominale : 4 ohms

Introduction

Fabrication et écoute

Verdict

Timbre

Dynamique

Scène sonore

Qualité / prix

Plaisir musical

Facilité d'utilisation

Qualité de fabrication

Fiche technique

Prix :
euros
Origine :
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