YG Acoustics Tor au sommet

Fabrication/Écoute

Le cabinet est revêtu d’un placage bois de belle facture, sa base lourde et rigide en aluminium garantissant une inertie parfaite. Ce même métal compose le cône du haut-parleur grave, le moteur de tweeter, l’amorce de son pavillon frontal et la face avant de 55mm d’épaisseur usinée dans la masse, selon un profil guidé par une modélisation informatique précise.

Des pieds dédiés en aluminium sont spécialement conçus pour elles, accueillant leurs pointes dans des coupelles pour un parfait découplage. Il ne faut pas trop se fier à la taille des Tor, car ce sont réellement des enceintes de haute résolution, dotées de divines qualités musicales.

Les membranes en aluminium ont toujours constitué la signature YG depuis l’origine, présentes sur le prestigieux modèle Sonja. La marque née en 2002 a acquis depuis une expérience précieuse dans ce processus de fabrication, sans compromis sur la qualité, qui profite à la ligne Peaks.

Le boomer de 185mm est le BilletCore exclusif, dont le cône est formé dans une billette d’aluminium massif de qualité aéronautique usinée par CNC, après modélisation informatique, ce qui réduit significativement la distorsion. L’ogive centrale est du même métal, forgée en une seule pièce avec la membrane. La rigidité est ainsi exceptionnelle, sans déformation lors de son action en piston.

Pratiquement touchant à lui, la large amorce du pavillon du tweeter est usinée dans l’aluminium massif chez YG, selon un profil aussi conçu par modélisation informatique. Il forme un tout avec le système magnétique du tweeter selon le procédé unique ForgeCore.

Cela optimise les deux fonctions, moteur et enceinte, en réduisant drastiquement la distorsion. YG y parvient en introduisant des géométries 3D hautement sophistiquées calculées par ordinateur, en adoptant la découpe CNC pour les pièces du moteur. La membrane est un dôme en tissu dont la large suspension est ajustée au plus près de l’amorce du pavillon pour en augmenter l’efficacité.

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Timbres

Une magnifique précision se dégage des YG Tor, sur tous les plans, avec une touche de sophistication dans la teneur des timbres qui révèle de nombreuses subtilités, allant toujours dans le sens musical. Sans les voir, on ne peut s’imaginer leur taille à entendre le volume sonore qu’elles délivrent, tout en favorisant la définition, particulièrement dans le médium-aigu.

Le grave est tendu, bien à sa place, présent quand il le faut, comme le montre le duo Michel Petrucciani & Eddy Louiss au Petit Journal Montparnasse, dans Conférence de presse Vol. 2. L’articulation du piano est très naturelle et déliée, l’orgue Hammond B3 demeure très crédible, malgré un manque dans l’extrême grave, nul n’étant tenu à l’impossible.

L’ambiance chaleureuse est bien respectée, ainsi que la proximité avec le public qui manifeste sa joie d’être là. C’est à la fois puissant, net et détaillé, mais aussi tellement vivant. Le caractère des électroniques ressort clairement, l’association avec de bons amplificateurs à tube ou en pure classe A se montrant très favorable.

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Dynamique

Les YG développent une belle puissance, une autorité certaine par le contrôle des attaques et leur célérité. Le Wiener Philharmoniker n’est pas étriqué, mais se déploie avec des variations d’intensité parfaitement respectées; le Champagne Polka de Johann Strauss II est gai et endiablé, ce qui donne très envie d’être présent à ce fameux concert du nouvel an à Vienne.

Les violons de haute extraction dévoilent leur finesse inégalée, et chaque pupitre s’anime avec entrain. Les Tor sont vraiment des enceintes modernes dans le sens noble du terme, leur transparence et leur intégrité permettant de tout passer sans lacune ni coloration typée, comme c’était parfois le cas dans le passé pour identifier une enceinte.

Là, elles s’effacent humblement pour mieux respecter l’enregistrement: autre époque, autres mœurs. Mais reste la volonté de transmettre la magie émotionnelle de la performance des artistes, ce qui est permis aussi par la technologie avancée utilisée, repoussant les limites.

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Scène sonore

La surface émissive réduite est toujours favorable à une image sonore juste, rigoureuse et ample, encore une fois malgré la taille réduite des enceintes. C’est un régal de pouvoir apprécier cette stabilité, loin en profondeur également, ce qui, alliée à la précision dont sont capables les YG, dessine une scène sonore aux contours nets, sans flou ni flottement.

La marque a beaucoup travaillé sur cet aspect, favorisé par l’absence de vibration parasite de la caisse et la neutralité des membranes en aluminium. Le départ de la note est instantané, sans traînage, pour une phase cohérente qui favorise la rigueur du message.

Ainsi, sur le Concerto pour violon de Glazounov joué par Maxim Vengerov sur un Stradivarius, le positionnement du soliste ne flotte pas, bien calé à sa place, et non grossi; l’orchestre dirigé par Claudio Abbado se déploie bien en arrière et sur les côtés, sans nuire au soliste par de l’intermodulation.

Au passage, on apprécie grandement la beauté de cette pièce musicale assez peu connue, mais au charme slave inimitable, grâce aux Tor.

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Rapport qualité/prix

Les enceintes YG réunissent les dernières avancées scientifiques et technologiques, et sont construites en interne dans le Colorado à partir des matériaux les plus performants, avec une précision ultime.

Cela se voit aussi aux mesures performantes: bande passante très large, cohérence de phase parfaite, distorsion très faible. Le résultat obtenu n’est pas le fruit du hasard, et donc cela à un prix; la lutte est serrée dans cette zone budgétaire, mais les Tor ont de beaux arguments à faire valoir.