HSE Swiss Masterline 7 : Une icône allemande revisitée

Seulement connu dans un club très fermé, et dans les studios Pro, HSE Swiss dévoile ici son étage phono Masterline 7. Objet d’une obsession maniaque pour la perfection poussée à son paroxysme pour un voyage sonore fabuleux.

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Chef-d’œuvre électronique

HSE Swiss s’est d’abord forgé une solide réputation dans le milieu Pro, avec l’égaliseur HSE EQ-1, qui équipe les 50 studios les plus réputés, comme l’Electric Lady Studio de NY (celui de Jimmy Hendrix), Denon Japan ou les studios Pinewood à Londres (James Bond). La marque suisse a aussi conçu des mises à niveau du préampli micro des consoles de mixage SSL 4000. Sa première réalisation fut un petit égaliseur paramétrique de scène.

La gamme HSE Swiss comprend le phono Masterline 7, sa variante Variable Equalizer (VAREQ), le phono Referenceline 7 et le préamplificateur ultime ML-8 intégrant un DAC Weiss.

Un câble phono et une alimentation PSU AC-300 sont à venir. Le phono ML-7 est livré dans un flight case sur roulettes, capitonné de velours rouge, avec son support antivibratoire garantissant une parfaite stabilité et isolation. La qualité de réalisation est éblouissante.

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Raffinement technique élevé

Conçu pour une durée de vie minimale de 30 ans, le ML-7 est intégralement symétrique, aux deux polarités traitées séparément, en dual mono. Il accueille 3 platines et une sortie toutes sur XLR. L’égalisation RIAA est de type passive symétrique, avec une impédance d’entrée réglable pour chaque canal selon 24 positions, de 7.5 ohms à 1,2 K plus 47 K. La capacité des MM se gère selon 12 positions (33 pf à 680 pf), et le gain selon 37 positions. Il monte jusqu’à 102 dB avec OUT activé (+10 dB) ! Un tableau est fourni pour certaines cellules du marché (Benz, Lyra, ZYX, Ortofon) afin d’aider au choix d’impédance ; HSE prescrit une charge de 7,5 fois l’impédance interne de la cellule.

Le ML-7 utilise 12 modules d’étage de gain discrets en classe A, uniquement à base de transistors BJT bipolaires triés, et deux préamplis micros à très faible bruit en classe A d’impédance zéro ohm servocommandés, alimentés sous une tension élevée, garantissant les meilleures performances possibles. Les mesures parlent d’elles-mêmes : EIN (Equivalent Input Noise) de -144 dBu, ce qui en fait le phono le plus silencieux du marché, THD non mesurable, réponse de 1,5 Hz à 150 kHz. Pour y parvenir, tous les composants sont sélectionnés à la main avec une tolérance de 0,1 %, ce qui occasionne beaucoup de rejet.

Les meilleurs de l’industrie sont choisis : ELMA, Goldpoint, NKK, Panasonic, WIMA, Neutrik, Schurter et HSE. Les capas dans le RIAA sont triées à une tolérance de 0,25 %. Le bloc d’alimentation externe AC-70 est équipé d’un transformateur toroïdal surdimensionné muni d’un blindage statique et magnétique. Pour le filtre subsonic, une superbobine est enroulée en interne. Il est possible d’utiliser le ML-7 en asymétrique avec un adaptateur XLR/RCA, grâce à la gestion sur les prises XLR du point froid et de la masse par un switch. C : case. L : lift. G : ground.

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Noblesse des matériaux

L’apparence ne trompe pas, car seul le meilleur est digne d’HSE Swiss, à commencer par une finition or, grade AU79. Les pièces mécaniques comme les commandes sont polies à la main, puis plaquées or pur 960/1000, ainsi que les PCB, commutateurs rotatifs et connecteurs audio. Pour le signal, rien ne vaut l’argent pur, type AG47, pour le câblage interne réalisé avec une tresse argent isolée Téflon.

L’acier inoxydable A2 compose toutes les vis, garantissant une grande pérennité, et celles du capot sont dorées. Le boîtier du ML-7 est fraisé à partir d’un bloc d’aluminium solide de 20 mm, pour un blindage CEM sans compromis. La plaque avant couleur champagne ainsi que le support anti-vibration Vibfree sont aussi fraisés à partir d’un bloc en aluminium massif. Toutes les pièces visibles sont anodisées, l’impression étant réalisée sous la couche anodisée pour garantir une très longue durée de vie.

Entièrement fabriqué à la main par Robert Huber, le Masterline 7 est mis en chauffe deux semaines avant d’être livré. Les appareils répondent à la nouvelle norme «Swiss Made» utilisée par l’industrie horlogère de luxe, qui incarne véritablement l’esprit suisse dans la production de la plus haute qualité possible.

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Écoute

Une souveraine sensation à la fois de beauté extrême et de perfection musicale émane du ML-7, associé ici avec une Ikeda Gold et à un câble XLR Esprit Eureka, dont le mariage s’avère somptueux. La cellule MC est parfaitement à son aise, dans un silence absolu, prête à délivrer tout son potentiel grâce au phono Masterline 7. Soyeux, élégant, raffiné, nuancé, sensuel, mais aussi précis et rapide, tels sont les qualificatifs qui s’imposent à l’écoute d’un tel joyau, par exemple en présence de la sublime voix de Magda Kalmar sur In Furore de Vivaldi, qui s’envole librement dans les hautes sphères musicales.

En plus d’être d’une suprême intégrité sonore, le ML-7 est avant tout un passeur d’émotions, faisant complètement oublier sa nature électronique pour nous faire vibrer, comme à l’écoute de Rachel Gould sur l’album A Sip of Your Touch avec Riccardo del Fra, au timbre plein et sensuel, accompagnée de la basse qui se dessine avec incroyablement de profondeur et d’assise, dans un espace amplement délimité, sans contrainte. Tom Waits dans «Tom Traubert’s Blues» est aussi troublant de présence, tellement singulier dans son chant, ce que traduit magnifiquement le ML-7.

On ne peut résister à ressortir le fameux vinyle Cantate Domino de Proprius, et il ne déçoit pas : c’est le grand frisson lorsque les chœurs reprennent en arrière, bien localisés dans le vaste espace voûté de l’église, soutenus par l’orgue qui a rarement paru aussi réaliste et étendu dans l’extrême grave, tout en restant parfaitement délié. Même impression de réalisme à l’écoute de l’album magique Turbulence de Michel Portal, morceau «Mozambic», où la texture des cuivres ainsi que les percussions de Mino Cinelu sont si véridiques, aériennes, quasiment palpables, autant que riches et chatoyantes.

Un grand moment d’écoute analogique grâce au Masterline 7 bien accompagné, véritablement précieux dans son expression musicale.

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Le prix du ML-7 impressionne forcément : n’est-ce pas excessif ? Sans doute, mais son écoute impose sa classe musicale à l’état pur, pour profiter d’un moment d’émotion où l’expressivité musicale subjugue encore bien plus que l’apparence luxueuse. Tous les efforts vers la perfection absolue de Robert Huber portent pleinement leurs fruits, pour présenter une véritable œuvre électronique moderne, qui respecte profondément la musique.

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