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ATOLL ST200 | Test complet

Tuesday, May 13, 2025
ATOLL ST200 | Test complet
Entre nos lignes, maintenant :  
ATOLL ST200 | Test complet

Introduction

La marque française a déployé son talent pour concevoir ce lecteur réseau de façon à le rendre accessible au plus grand nombre et à démocratiser ainsi l’accès à la musique dématérialisée dans un cadre qualitatif et ergonomique.


L’Atoll ST200 est un lecteur réseau avec sortie audio analogique sur RCA, il accède aux supports de stockage USB qui lui sont connectés en façade ou en face arrière, aux supports de stockage en réseau comme un NAS, par exemple, aux ordinateurs connectés au réseau et à leurs dossiers et fichiers partagés. La mise en réseau se fait soit en filaire via un connecteur RJ45, soit en WiFi par l’intermédiaire de l’antenne fournie qui se fixe par vissage en face arrière. De plus, il comporte un connecteur USB de type B qui permet de l’utiliser comme un DAC USB lorsqu’il est relié à un ordinateur. De fait, nous comprenons que les possibilités d’utilisation sont très nombreuses. Son boîtier est très valorisant, il est disponible en noir et en argent et comporte au centre de sa façade un petit afficheur qui permet la navigation et affiche la lecture en cours. Cet afficheur et son clavier sont relayés par la télécommande qui donne accès à une interface très simple et très complète. Cette interface ne déroutera aucun utilisateur tant son usage et la navigation qu’elle propose de menus en sous-menus est évidente et intuitive. La façade comporte quatre touches de navigation – droite, gauche, haut, bas – avec en leur centre la touche de validation du choix effectué. Sur la droite se trouvent deux touches pour augmenter ou diminuer le volume de sortie ou pour rendre le contrôle de volume inopérant (By-Pass), et deux autres touches pour sélectionner l’entrée et donc la source en fonction. Ainsi, le ST200 comporte les fonctions de base d’un préamplificateur, à savoir : sélection des sources et contrôle de volume.

L’entrée en fonction est rappelée par un ensemble de diodes à l’extrême droite au-dessus du contacteur marche/arrêt. L’afficheur central est dédié à la navigation au sein de l’arborescence des menus de réglage puis, une fois le lecteur réseau installé, des menus permettant la navigation parmi les répertoires contenant les fichiers musicaux. Une fois la lecture d’un fichier initiée, l’intitulé de la piste jouée défile sur l’afficheur qui indique également les autres informations disponibles telles que le nom de l’artiste, par exemple, à condition bien sûr que ces informations figurent dans le fichier en cours de lecture. Lorsqu’un bouton de réglage de volume est activé, le nouveau volume s’affiche en plus gros sur l’écran quelques secondes, puis reste ensuite présent de façon nettement plus discrète en haut de l’afficheur. Le ST200 accepte la lecture des fichiers MP3, AAC, AAC+, FLAC (jusqu’à 24 bits et 192 kHz sur l’entrée USB-A et en liaison RJ45), WAV, AIFF et ALAC. L’obtention des fichiers lus se fera soit par copie de CD depuis un ordinateur, soit par achat de fichiers musicaux en ligne. Le ST200 permet bien entendu l’accès aux web radios, il le fait, là aussi, avec beaucoup de simplicité : les radios sont accessibles selon des critères de tri différents tels que par pays, par genre, etc. Nous avons pu par exemple afficher les radios dédiées au jazz puis parmi celles-ci sélectionner en fonction de la qualité technique de la restitution (débit). Un mode recherche permet de trouver une station déterminée grâce à l’utilisation des touches alphanumériques de la télécommande. Cette facilité d’accès aux web radios est très agréable et, même si la qualité technique de celles-ci est encore très limitée d’un point de vue audiophile, il est clair qu’elle ne fera que croître : aujourd’hui nous trouvons des radios qui diffusent en MP3 à 320 kB/s, nous sommes encore loin de la qualité CD, sans parler des formats haute résolution, mais l’écoute de certaines de ces web radios est tout de même très agréable.

Fabrication et écoute

Ecoute

Après une installation menée au pas de charge qui ne nous a posé aucun problème, le ST200 accédait à notre NAS et nous commencions la lecture de nos pistes références. Compte tenu du prix serré de ce lecteur réseau Atoll, nous étions quelque peu circonspects vis-à-vis de sa capacité à tenir sa place au sein d’un système de qualité. Nous étions largement dans l’erreur…

Grave : L’Atoll ST200 est parfaitement linéaire et équilibré au plan tonal, il n’introduit aucune confusion dans le message sonore, et le registre grave est parfaitement lisible et intégré au reste du spectre audio. « Le temps passé » de Michel Jonasz est très riche en grave et, parfois, il arrive que la confusion s’installe. Ici au contraire, toutes les inflexions sont bien cernées et, malgré le niveau important, le grave est clair, lisible et profond. Il sait être présent sans devenir envahissant et ne vient pas salir le médium, en parvenant même, au contraire, à donner une ampleur enviable à a restitution qui bénéficie de fondations solides.


Médium : Comme pour le grave, nous sommes face à une écoute très qualitative et le médium est tout àfait remarquable par sa richesse, sa finesse et sa présence. Les voix sont très vraies, vibrantes et belles. Nous sommes au contact de l’interprète. Astrud Gilberto chante « The girl from Ipanema »pour notre plus grand plaisir, la pureté de la voix de la reine de la bossa-nova fait passer beaucoup d’émotion et la musicalité est au rendez-vous.

Aigu : Le haut du spectre est à l’image du médium, équilibré, naturel, délivré sans stress et sans outrance ni brillance excessive. Riches en harmoniques, il est tout à fait possible d’identifier les différentes cymbales de la batterie mise en action par Pat Metheny dans Orchestrion. Sur d’autres pistes, la voix haute de Philippe Jaroussky interprétant Vivaldi (Nisi Dominus, Stabat Mater) est vraiment très remarquable, toute de fluidité et de lumière.

Scène sonore : La scène sonore explore les différents plans en profondeur pour peu que l’enregistrement contienne l’information correspondante, de piste en piste, de fichier en fichier, nous sommes confrontés à différentes scènes sonores tantôt larges, tantôt plus réduites, mais toujours en relation avec le sujet et avec la réalité de l’enregistrement. La précision n’est pas prise en défaut et, de fait, nous ne décelons aucun point faible à ce niveau : à nouveau, c’est un sans-faute.

Dynamique : Avec un rapport signal sur bruit de 129 dB et un niveau de sortie de 2,5 V, il aurait été stupéfiant que la dynamique ne soit pas au rendez-vous. Elle est bien présente et même souvent surprenante compte tenu de la classe de prix de ce ST200. Les silences sont profonds, les envolées lyriques démonstratives et, pour tout dire, nous avons souvent la sensation du live. A nouveau, nous sommes davantage limités par la qualité inégale des enregistrements et des diverses manipulations studio qui les suivent que par le lecteur Atoll qui est tout simplement juste.

Attaque de note : Ce sont à nouveau les guitares acoustiques de Paco de Lucia, John McLaughlin et Al di Meolaqui nous permettent d’apprécier les qualités de réponse transitoire du ST200. Les attaques de notes s’établissent très rapidement et donnent une très belle vie à l’interprétation. Les extinctions elles-mêmes semblent longues et sont très belles, c’est à nouveau un très apaisant sentiment de liberté qui nous envahit, rien de désagréablement numérique dans cette transcription, nous profitons de la musique, un point c’est tout.

Transparence : La dynamique et la transparence vont de concert. Aucun obstacle n’existe entre la musique et l’auditeur, l’électronique s’efface, nous ne nous posons aucune question. Le naturel de la restitution et la musicalité font que l’idée même de porter notre attention sur la transparence ne nous est pas venue spontanément. Cela est très bon signe et nous pouvons assurer que l’Atoll ST200 est simplement parfaitement réussi musicalement.

Rapport qualité/prix : Si le ST200avait été un DAC USB, nous l’aurions trouvé excellent pour son prix, mais avec l’ensemble de ses fonctions lecteur réseau, vraiment il fait fort, très fort. A une époque où la compétitivité française est souvent montrée du doigt, le fait d’être face à une telle réussite nous a fait très plaisir. Alors oui, le rapport qualité/prix du ST200 est tout à fait remarquable, il est même pour tout dire étonnant, car nous n’aurions pas été choqués s’il avait coûté le double…

Verdict

Parfaitement fabriqué, très performant musicalement, facile d’utilisation, ergonomique, nous ne voyons pas comment l’Atoll ST200 pourrait ne pas devenir un best-seller, il en a toutes les qualités. Si vous souhaitez passer à la musique dématérialisée simplement mais sans renier vos exigences audiophiles, le tout dans un budget contenu, cette splendide machine « Made in France » est faite pour vous.Prenez rendez-vous pour une écoute, vous ne le regretterez pas.

Timbre

Dynamique

Scène sonore

Qualité / prix

Plaisir musical

Facilité d'utilisation

Qualité de fabrication

Fiche technique

Prix :
2000
euros
Origine :
France

Dimensions : 44 x 9 x 25,5 cm
Poids : 6,2 kg
Entrées :
2 entrées analogiques stéréo
2 entrées USB-A (24 bits/192 kHz)
1 entrée USB B (24 bits/192 kHz)
1 entrée coaxiale SPDIF (24 bits/192 kHz)
1 entrée optique SPDIF (24 bits/192 kHz)
1 prise réseau RJ45
1 antenne WiFi
Sorties :
1 sortie numérique optique
1 sortie numérique coaxiale
1 sortie analogique RCA
1 prise casque en façade (3,5)

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