L ’iCAN Pro dispose de deux sorties ligne, une symétrique et une asymétrique, pour une exploitation en véritable préamplificateur, d’autant qu’il est équipé d’un potentiomètre motorisé de chez ALPS. Nous y reviendrons plus loin. Les sorties casque sont très intelligemment conçues et, à notre connaissance, il n’existe pas d’équivalent : les sorties idoines, installées en façade, offrent toutes les possibilités imaginables.
L’iCAN Pro possède trois embases. Au centre, trône une XLR4, dont les quatre contacts séparent les masses des deux transducteurs du casque. On évoque donc une connexion pour casque « symétrique ». Deux XLR3 Combo encadrent la XLR4. On peut y brancher soit des fiches XLR3 mâles, soit des jacks 6,35 mm, mais là, le constructeur introduit une subtilité fort bien pensée : les deux combos acceptent les casques symétriques, soit au moyen de deux XLR3, soit au moyen de deux jacks 6,35 mm. Mais si l’on souhaite exploiter un casque classique asymétrique doté d’un seul et unique jack, ce sera possible via l’embase combo de droite présentant, sur ses contacts, le canal gauche (+) sur l’extrémité, le canal droite (+) sur la bague intermédiaire et la masse commune sur la base du connecteur. Les connaisseurs auront reconnu le brochage classique d’un casque. Le jack de gauche présente le même schéma, mais en opposition de phase.
Symétrique à 100 % et 3 configurations
Le schéma de l’iCAN Pro fonctionne en différentiel ou en symétrie totale, des entrées aux sorties. Cela explique la présence d’un potentiomètre de volume motorisé (doté de sa télécommande) qui utilise quatre de ses six cages, pour ajuster le niveau sans asymétriser le signal. Vous l’aviez sans doute deviné, les étages de gain sont polarisés en classe A.
Un petit sélecteur vous offre le choix entre un mode utilisant des transistors J-Fet, un fonctionnement sur tubes, au moyen des deux General Electric GE5670 (des NOS, New Old Stock triés en performances) et une variante (Tubes +) qui réduit la contre-réaction négative, libérant les harmoniques (principalement de rang pair) des tubes. Ces derniers se mettent totalement hors circuit après une utilisation prolongée du mode sur transistors et, réciproquement, prennent la main à 100 % lorsqu’on les sollicite.