Le film culte de Stanley Kubrick 2001, l’Odyssée de l’Espace a été la source d’inspiration de la platine Soulines, particulièrement sa station spatiale. Mais aussi le nombre d’or et la suite de Fibonacci pour ses proportions. Le résultat est un design original, unique dans la galaxie des platines, marié au bras Sorane SA1.2, lui aussi inspiré. Embarquez pour un voyage musical fascinant !
Igor Gligorov est un ancien musicien de conservatoire, ingénieur du son, propriétaire de labels et de studios d’enregistrement/mastering et ingénieur en mécanique de l’École d’architecture navale de Belgrade. En 2009, il concrétise sa passion, avec TT Recycled qui restaure et conçoit des platines vinyle à partir de matériaux recyclés. Mais Igor souhaitait créer une platine de haute qualité en bousculant les idées reçues et les conventions.
Ainsi naquit en 2011 la première Soulines Hermes DCX, qui rassemblait les principes fondateurs de la marque : la beauté au service de la musicalité, en toute simplicité, où la fonction guide la forme dans un objet technique fabriqué comme un instrument de musique. La Kubrick DCX en est le symbole éloquent, car comme pour les instruments, l’important est le contrôle avancé des vibrations, passant par la qualité de fabrication maximale requise.
Ce nombre étonnant, mystérieux et magique, a fait parler de lui depuis la plus haute Antiquité dans de nombreux domaines tels que la géométrie, l’architecture, la peinture, la nature. C’est le Grec Euclide d’Alexandrie qui pour la première fois en donne une définition dans son œuvre Les Éléments : 1 + racine de 5 divisé par 2 est sa valeur exacte, dont l’écriture décimale est infinie.
La suite imaginée par Leonardo Fibonacci au XIIe siècle, en corrélation avec le nombre d’or, est une suite d’entiers dans laquelle chaque terme est la somme des deux termes qui le précèdent. La spirale d’or, construite sur le rectangle d’or, se rencontre souvent dans la nature : tournesols, pommes de pin, coquillages, etc.
Pour la Kubrick DCX, au centre de cette spirale se trouve l’axe de la platine et son palier inversé, doté d’une butée en Delrin, usiné avec une précision extrême par une machine à commande numérique CNC dans un bloc de laiton massif et d’acier inoxydable.
Autour de ce centre tournent trois ensembles :
Chaque étage du vaisseau est assemblé mécaniquement en trois points par des vis au couple de serrage optimal, puis amorti grâce à de fines plaques de liège/caoutchouc. L’ensemble s’équilibre dynamiquement parfaitement lors de la rotation, neutralisant au mieux toute vibration.
Animant la platine par l’intermédiaire d’une courroie torique, le moteur DC à courant continu est contrôlé par une alimentation à commande électronique, pour ajuster la vitesse si nécessaire.
Pesant 3,2 kg, le plateau de 40 mm d’épaisseur est usiné dans un bloc d’acrylique, choisi pour sa rigidité, ses propriétés anti-vibratoires et anti-statiques, mais aussi pour sa très grande solidité. Il est évidé au centre sur 1 mm pour tenir compte de l’étiquette du disque, et se dispense (ou non, à tester) d’un couvre-plateau en liège/caoutchouc fourni.
Livrée sans bras, la Kubrick DCX est fournie avec 3 embases facilement interchangeables : SME (distance axe/bras 204 à 239 mm), Rega & Origin Live (distance 222 mm), Jelco (distance 214 mm).
Assorti à cette incroyable platine, le bras de lecture Sorane SA1.2 est d’un design pur et original, qui n’est pas sans rappeler l’ancien Dynavector 507, mais en plus simple. Il est réalisé au Japon par la firme IT Industry, celle qui fabrique les bras Ikeda Sound Labs, plus d’autres marques connues en OEM. Il est usiné en CNC puis assemblé manuellement par des artisans formés par M. Ikeda.
Le SA1.2 est bien adapté aux cellules à moyenne et faible compliance, par sa rigidité exemplaire, grâce à des roulements horizontaux radiaux de butée à contact oblique. Ces paliers de forme conique sont dépourvus de jeu et maintenus en contact par gravité, offrant une surface de frottement extrêmement faible.
Une zone évidée intègre un contrepoids additionnel pour ajuster finement la force d’appui. La partie inférieure plus courte définit l’angle d’offset à 22,25°, intégrant le porte-cellule SME. Il est équipé de la nouvelle cellule MC Umami Blue, nouveau fleuron d’Hana en dessous de la Red, dotée d’un diamant Micro Line nu et d’un aimant Alnico.
Timbres : Cet ensemble nous transporte dans un monde magique de nuances propre à la lecture analogique, pour nous faire mieux ressentir la matière des timbres, leur réalité plus palpable, en même temps qu’une aisance générale à développer le message musical en bannissant tout effet artificiel inutile, comme un aigu insistant ou un grave redondant.
La qualité du médium-aigu est assez unique dans l’impression plus véridique de traduire la nature des instruments, comme le saxophone baryton ou la clarinette basse de Michel Portal dans Turbulence, ou les percussions de Mino Cinelu, qui égrènent leurs riches harmoniques.
La voix de Sarah McCoy dans Blood Siren délivre toute son émotion retenue, au timbre si particulier, grave et légèrement cassé, dans une palette expressive très variée, où le suivi mélodique coule de source, sans heurt, au gré des variations subtiles de l’intensité sonore.
Dynamique : Les trois maillons bien accordés n’ont pas leur pareil pour exprimer toute la palette dynamique de la musique, des plus petits pianissimo aux fortissimo puissants, mais sans brusquerie, avec calme et sérénité, dans une grande acuité, à tel point qu’il faut faire attention à ne pas trop monter le volume.
La Soulines, son bras Sorane et la cellule Umami Blue respectent réellement les écarts dynamiques. La Soulines le fait sans précipitation ni jamais donner l’impression de surjouer, mais captive par cette facilité à nous faire voyager dans des galaxies sonores bien différentes, situées dans tous les genres musicaux.
Les grandes qualités de cet ensemble servent avec talent les instruments acoustiques, les voix humaines et les ambiances particulières des prises de son. Comme sur l’album chaleureux Street of Dreams de Bill Charlap en trio, morceau «You’re All the World to Me», où l’ambiance feutrée de l’enregistrement de style old school ressort magnifiquement ; tout le swing à la fois balancé et en retenue de cet excellent trio s’exprime à l’unisson, dans une sorte de renaissance du jazz classique à la Bill Evans très généreuse.
Scène sonore : La Kubrick DCX vous fait pénétrer dans un univers musical fascinant, vaste et profond comme l’espace interstellaire, où les dimensions sont repoussées au maximum de ce que permet la prise de son.
La focalisation des instruments est très bonne, mais sans que l’on ait jamais l’impression d’un effet de loupe permanent, comme parfois sur des ensembles trop définis, obsédés par les détails. Sur la Soulines, la restitution musicale est toujours un tout indivisible, comme dans la réalité, recréant une scène plausible et crédible, ni plus, ni moins.
On le constate sur le génial Villancicos (Harmonia Mundi) de Paniagua, où la scène sonore est d’un réalisme inouï, majestueuse, précise. Chaque instrument ancien, et les voix qui les accompagnent, sont parfaitement différenciés, avec une richesse et une diversité de couleurs tonales impressionnantes.
On le constate sur le génial Villancicos (Harmonia Mundi) de Paniagua, où la scène sonore est d’un réalisme inouï, majestueuse, précise. Chaque instrument ancien, et les voix qui les accompagnent, sont parfaitement différenciés, avec une richesse et une diversité de couleurs tonales impressionnantes.
Timbre
8
Dynamique
8
Scène sonore
8
Qualité / prix
7
Plaisir musical
Facilité d'utilisation
Qualité de fabrication
Finition : argent
Dimensions (L x H x P) : 470 x 160 x 350 mm
Plateau : acrylique laminé
Châssis : aluminium multicouche, isolation liège/caoutchouc
Moteur : DC haute performance, commande électronique