ROTEL A8: Puissance et efficacité en diable

Puissance et efficacité en diable pour cette petite merveille de taille réduite et pourtant très complète ; tout cela pour un prix négligeable. Une aubaine !

À l’heure où nous rédigeons cet article, le Rotel A8 ne s’est pas encore emparé du marché ; c’est la raison de ce texte d’une certaine brièveté, rédigé à partir d’informations livrées au compte-gouttes. Le prix à payer pour une première mondiale…

Modèle le plus abordable de la série 14, l’intégré A8 fait son entrée à un prix qui défie toute concurrence. Cela ne l’empêche pas d’exclure toute forme de compromis, par l’usage parfaitement maîtrisé de la classe AB, réalisé à partir d’un transformateur toroïdal à très forte capacité en courant, fabriqué par Rotel, une fabrication « maison » par conséquent, qui offre l’avantage du sur-mesure, rien de moins.

On profite de trois entrées RCA analogiques qui s’ajoutent à l’entrée phono MM, fort bienvenue, eu égard au prix annoncé. On dispose également du contrôle du grave et de l’aigu, parfois utile, sans oublier l’indispensable balance. Et puis, n’oublions pas la sortie casque 3,5 mm et la télécommande fournie.

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Timbres : À l’évidence, la très forte capacité en courant dont dispose ce petit intégré fait des miracles. On a la curieuse impression d’écouter un ampli beaucoup plus puissant que les 40 W annoncés. D’autant que l’ensemble de la restitution est tout à fait remarquable, pour ne pas dire exceptionnel, surtout si l’on tient compte du prix annoncé. Mais même sans cette considération financière, le A8 étonne vraiment par sa franchise, sa sonorité carrée, drue, dense également, au fond assez dans l’esprit du meilleur de Rotel, et sans agressivité désagréable.

On ne pâtit à aucun moment de cette sonorité un peu clairette, dépourvue de matière véritable, qui affecte de nombreux modèles proposés dans cette gamme de prix. Tout cela est vraiment surprenant, pour ne pas dire réjouissant, d’autant que la qualité des timbres s’impose réellement, sans faillir, digne en vérité d’un appareil beaucoup plus coûteux. Même constat s’agissant de l’équilibre spectral parfaitement établi, parfaitement synchrone du grave à l’aigu.

Dynamique : Là encore, notre petite merveille fait mouche, sans sourciller, grâce à cette vigueur, cette énergie contagieuse qui repose sur cette incroyable puissance disponible. Les fortissimo sont menés avec une maîtrise confondante, avec une solidité et même un sens de l’ordre qui pourrait incomber au haut de gamme. Cette belle énergie s’accommode de nuances tout en finesse, délicates, qui demandent avant tout de la réactivité mais aussi de la subtilité. De ce point de vue, la réussite est bel et bien présente une fois de plus.

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Scène sonore : Et puis, de façon naturelle, cette vie permanente, cette franchise évidente sert la cause d’une image stéréo réaliste, crédible. Les instruments de l’orchestre prennent place avec une clarté qui donne un sentiment de vérité toute en simplicité, sans sophistication. Cela s’accorde à un joli sens du relief, à même de créer une authentique perspective scénique. Il s’agit donc d’une « vraie » stéréo qui évite toute forme de confinement sonore désagréable s’apparentant à de la mono améliorée.

Rapport qualité/prix : Difficile d’aborder ce sujet totalement hors de propos. La valeur marchande de cet appareil, modeste à sa façon, est dérisoire au regard de ses qualités intrinsèques. Le A8 offrira un magnifique échantillon de la vraie haute fidélité en devenant le maillon clé d’un petit système autour de 1000 ou 1500 euros.

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Un choc à sa façon, avec ce petit intégré, certes modeste et pourtant plein de talent et qui ne suscite pas la moindre critique, bien au contraire. On pourrait même affirmer que le cumul d’autant de qualités pour un prix aussi dérisoire relève d’un réel tour de force.