Avec bientôt quarante années d’existence, cette très belle marque venue d’outre-Rhin crée son propre «miracle» par la recherche de matériaux innovants et originaux, notamment dans le développement des haut-parleurs.
Ingénierie, esthétique et, bien entendu, qualité sonore, tout concourt à la réussite de ces modèles, fort beaux en effet, à la fois sobres et élégants, luxueux à leur façon, s’agissant d’une enceinte de milieu de gamme.
Il y a cette finition tout aussi séduisante que surprenante, qui fait usage du verre – une option possible – et qui confère à cet «appareil de reproduction sonore» une magie visuelle singulière.
C’est d’ailleurs la première fois qu’Audiophysic emploie des transducteurs usant de la technologie à cône hyperholographique, pour un modèle proposé à ce prix, des haut-parleurs de nouvelle génération HHC-III de surcroît. Cela concerne le médium de 150 mm et le tweeter de 30 mm, placé au-dessus. Avec cette Avanti dernier cri, les niveaux de distorsion harmonique ont été réduits. De plus, grâce à une conception spéciale, le fameux «double saladier», le châssis du haut-parleur est relié au baffle de façon indirecte, afin d’améliorer le taux de distorsion. On gagne ainsi en précision et en résolution.
Le haut-parleur de grave de 215 mm prend place sous l’enceinte, près du sol. Il s’agit d’un modèle à grand débattement qui travaille dans son propre boîtier, un peu à la façon d’un caisson de basses, indépendant, et invisible en somme. Ce haut-parleur fait usage d’un cône en aluminium associé à un matériau en céramique spécifique, en sorte que le grave est capable d’atteindre les fréquences les plus basses, sans effort.
À noter que ce dernier est filtré à environ 100 Hz, ce qui est très bas.
L’enceinte ne réclame pas d’emplacement spécifique, en général à bonne distance du mur frontal notamment. Car, dans le cas présent, même à proximité des murs, cette enceinte préserve savamment la clarté et l’homogénéité.
L’Avanti est disponible soit en bois précieux, soit en version «verre», le modèle qui nous occupe. Il est conçu à partir d’une structure sandwich à trois couches, avec davantage de rigidité pour le «caisson». Les effets néfastes associés au verre n’apparaissent en aucune façon. Le bornier réservé au monocâblage (bicâblage en option) de haute qualité est de type Nextgen, à même de réduire au mieux les microvibrations.
Timbres : À l’évidence, ce travail effectué sur le grave apparaît très vite : un registre précisément qui ne s’entend seulement que quand cela s’impose. Nous avons fait l’expérience avec le Berliner Philharmoniker réputé pour son grave abyssal à la sonorité d’orgue, un cas unique pour les grands orchestres qui, dans le cas présent, se perçoit fort bien, sans effort ; on est frappé par cette étonnante linéarité, par un sentiment de relative « légèreté», sans cet embonpoint récurrent dans le bas-médium qui est devenu une habitude d’écoute au fond assez néfaste.
C’est sans aucun doute la grande particularité de cette enceinte surprenante. Cela profite à la qualité des timbres à leur cohérence naturelle, à l’aération des violons, très purs, dégagés des scories habituelles. Ce modèle racé distille une élégance et un sens musical assez rare qui se fonde avant tout sur la subtilité et sur une certaine recherche de la vérité auxquelles nous ont habitués certaines enceintes parmi les meilleures, telles que les meilleures Apertura, par exemple.
Dynamique : La réactivité de ce modèle s’impose sans peine, avec une aisance singulière à traduire les nuances fines de la musique qui siègent dans un vibrato de cordes ou vocal. Cela concourt, par nature, à une très belle expressivité du discours musical, à son raffinement, et, là encore, à son élégance, mot-clé s’agissant de l’Avanti. Dans les forte d’orchestre, on perçoit une très légère «verdeur» de timbres qui pourrait être imputable à un manque de rodage, cela de façon à peu près certaine.
Cela n’entame guère un réel plaisir de l’écoute. Car la sensibilité musicale de cette enceinte, sa noblesse sonore tend à couper court à toute critique.
Scène sonore : C’est l’un des points forts de ce modèle vraiment captivant, tant l’image stéréo se déploie avec faste et précision. Cela se perçoit notamment sur les violons, comme nous le mentionnions plus haut, qui retrouvent leur espace naturel, étendu, vaste, dans une perspective volontiers holographique. Cela est sans doute imputable à une très grande maîtrise du registre médium par le biais d’un haut-parleur qui fait, lui aussi, usage de la technologie HHC-III. Cette dernière semble porter ses fruits. Car le sentiment d’aération de la scène sonore est remarquable, toujours mené avec beaucoup d’aisance, comme si le prestige des acquis les plus récents renouait avec la magie de certaines technologies du passé.
Nous pensons, dans un genre différent, à certains enregistrements stéréophoniques de la fin des années cinquante et du début des années soixante qui n’ont, à quelques exceptions près, jamais été égalées.
Rapport qualité/prix : L’accès à une enceinte qui offre de nombreux avantages du très haut de gamme, pour un prix somme toute des plus décents, valide assurément un excellent rapport qualité/prix, d’autant que l’Avanti dispense un plaisir visuel tout à fait indiscutable, emprunt d’un luxe de bon aloi. À associer à de belles électroniques à la hauteur, pour un budget global d’environ 12000 euros.
À l’évidence, ce travail effectué sur le grave apparaît très vite : un registre précisément qui ne s’entend seulement que quand cela s’impose. Nous avons fait l’expérience avec le Berliner Philharmonikker réputé pour son grave abyssal à la sonorité d’orgue, un cas unique pour les grands orchestres qui, dans le cas présent, se perçoit fort bien, sans effort ; on est frappé par cette étonnante linéarité, par un sentiment de relative « légèreté », sans cet embonpoint récurrent dans le bas-médium qui est devenu une habitude d’écoute au fond assez néfaste.
C’est sans aucun doute la grande particularité de cette enceinte surprenante. Cela profite à la qualité des timbres à leur cohérence naturelle, à l’aération des violons, très purs, dégagés des scories habituelles. Ce modèle racé distille une élégance et un sens musical assez rare qui se fonde avant tout sur la subtilité et sur une certaine recherche de la vérité auxquelles nous ont habitués certaines enceintes parmi les meilleures, telles que les meilleures Apertura, par exemple.
Timbre
8
Dynamique
7
Scène sonore
8
Qualité / prix
8
Plaisir musical
Facilité d'utilisation
Qualité de fabrication
Dimensions : 1087 x 170 x 290 mm
Poids : 29 kg
Sensibilité : 88 dB
Impédance : 4 Ohms
Gamme de fréquences : 31 Hz à 30 kHz
Puissance de amplification recommandée : 30 W à 180 W