Introduction
Dans sa robe reconnaissable parée d’une laque bleue pailletée du plus bel effet, l’Hana Umami Blue fait fructifier le savoir-faire de la marque japonaise présent sur d’autres modèles bien connus.
Plus précisément, elle reprend à la Hana ML le puissant aimant en Alnico, l’insert frontal en Delrin choisi pour ses propriétés anti-vibratoires, la cryogénisation et le pas de vis intégré au corps de la cellule, plus pratique pour le montage.
Du somptueux haut de gamme Umami Red ayant obtenu le label Référence dans notre n° 261, vaisseau amiral récompensé dans le monde entier, elle en reprend l’esthétique générale dont le corps Auricle, qui évoque la courbe du pavillon de l’oreille humaine, usiné en CNC dans un bloc d’aluminium A8075, l’un des alliages les plus durs et les plus légers au monde, souvent employé dans l’aérospatiale.
Comme sur la Red, le cantilever est en bore et possède une rigidité comparable au diamant pour restituer tous les microdétails.
Fabrication et écoute
Taille affûtée et cryogénisation
Le générateur est en cuivre pur bobiné à la main, le diamant adoptant un profil MicroLine nu, comme sur les Hana ML et MH. Cette taille reprend la forme du burin qui grave la matrice de pressage du disque, épousant au mieux le sillon pour en extraire tous les détails, offrant en outre une longévité supérieure à la cellule et aux vinyles.
L’Umami Blue et Red ont subi un traitement par cryogénisation, qui est une recuisson à froid à une température proche du zéro absolu, employée pour le générateur ainsi que les pins de sortie plaqués or. Ce procédé traite le matériau au niveau moléculaire afin d’augmenter sa stabilité, pour une meilleure longévité et un gain en finesse de restitution.
Notre écoute s’est faite sur un bras Sorane SA1.2 manufacturé par IT Industry, qui fabrique aussi les bras Ikeda, monté sur une platine Soulines Kubrick, avec une charge recommandée de 100 ohms gérée par le phono Musical Surroundings Phenomena 3, marié à son alimentation séparée dédiée.
Écoute
Cette cellule possède un charme unique, bien à elle, sans être excessivement démonstrative sur le plan dynamique, mais s’appréciant sur les longues écoutes et sur tous les genres musicaux, là où la précision des timbres est primordiale, particulièrement sur les instruments acoustiques et les voix.
L’Umami Blue excelle à démêler les structures complexes des textures musicales, pour mieux les discerner en en apprécier toute la saveur, comme sur le morceau « Métis » de Michel Portal, album Turbulence, où les strates sonores sont très complexes à transcrire.
La Blue déjoue ces passages avec une facilité déconcertante, décuplant le plaisir d’écoute par une richesse d’exécution captivante, comme la variété inouïe des sonorités sur les percussions de Mino Cinelu.
Les chœurs dans le célébrissime Cantate Domino resplendissent de beauté, bien localisés en arrière dans l’acoustique grandiose de la cathédrale, faisant passer des frissons d’émotion sur Stille Nacht, Zither Carol ou White Christmas.
Dès qu’il s’agit d’exprimer la splendeur d’un instrument, d’une voix ou d’un ensemble orchestral, l’Umami Blue est à son aise, royale et souveraine, tout simplement.
Verdict
Grâce à ses dizaines d’années d’expérience, Maître Okada-san d’Excel Sound Corporation a su appliquer le concept Umami à la restitution analogique de haut niveau afin d’offrir aux passionnés une cellule d’une saveur musicale incomparable, en réunissant l’art de la manufacture japonaise traditionnelle des cellules phonocaptrices et l’ingénierie audio de pointe.
Le résultat ravira les mélomanes par un sens de la nuance rare, une beauté omniprésente, et un suivi mélodique impliquant pour passer des heures d’écoutes sans stress. Une pure merveille analogique.